POM POM PIDOU

Un récit renversant de l’art moderne

Tripostal, Lille
26 avril - 9 novembre 2025

Le Centre Pompidou investit, à partir du mois d’avril 2025, le Tripostal, l’un des lieux des plus emblématiques de la vie culturelle lilloise. L’exposition Pom Pom Pidou prend appui sur la collection et les chefs-d’œuvre du Centre Pompidou pour dérouler un récit renversant de l’art moderne et actuel sur les trois niveaux du Tripostal, vaisseau-amiral des grandes saisons culturelles de lille3000, en montrant qu’au XXe siècle, et jusqu’à aujourd’hui, le champ de la création n’a cessé d’être chamboulé, agité en tous sens.

Au rez-de-chausséee, le parcours prend la forme d’un musée des avant-gardes, dynamisé par les peintures tout en rythmes colorés de Robert Delaunay et par les toiles-vortex de František Kupka, l’aventure continue avec les Futuristes italiens qui proclamèrent la beauté de la vitesse, pour en venir au défi insolent que Marcel Duchamp adressa à l’art avec ses révolutionnaires ready-made. Ce déroulé chronologique est ponctué par des contrepoints contemporains, telles des lampes design ou une projection lumineuse de l’artiste islandais Olafur Eliasson. 

Au premier étage, le bousculement de l’art s’amplifie avec le mouvement Dada, puis avec les Nouveaux Réalistes et leur façon de faire entrer la rue, ses affiches et ses objets quotidiens dans le grand art de la peinture. Tandis que le mouvement Fluxus met la participation du spectateur au cœur du jeu artistique, après 1960 les artistes du Pop Art ou de la Figuration narrative se confrontent au déferlement des images médias. 

Enfin, le deuxième étage du Tripostal prend quant à lui des allures de laboratoire et met l’accent sur les recherches expérimentales et les nouvelles technologies : œuvres algorithmiques de Vera Molnar, environnements sensoriels ou fichiers NFT créés par des artistes et récemment acquis par le Centre Pompidou − Musée national d’art moderne. Ainsi l’histoire de l’art du XXe siècle à nos jours peut être vue comme une machine un peu folle, faite de rythmes divers, d’embrayages et de ruptures, agitée de soubresauts.

Au gré de ce parcours chronologique agrémenté de dialogues interdisciplinaires (design, architecture, bande dessinée), le Centre Pompidou présente à la fois des œuvres phares de sa collection mais fait également honneur à sa pluridisciplinarité avec des propositions inédites aux visiteurs ; ceux-ci sont ainsi invités à prendre part, au cœur du parcours, à un jeu conçu par l’artiste Elsa Werth en écho aux boîtes à jeux imaginées dans les années 1960-1970 par les artistes du mouvement Fluxus.
Dans une salle dédiée aux relations entre la BD et la peinture, la Bpi (Bibliothèque publique d’information) propose un salon de lecture avec les albums de l’artiste et auteur de BD Jochen Gerner.
En fin de parcours, une salle est dédiée au projet architectural du Centre Pompidou, avec des dessins inédits de Renzo Piano et Richard Rogers : le « plateau Beaubourg », emplacement du futur Centre Pompidou, peut apparaître alors comme une réponse des institutions culturelles aux multiples défis des mouvements artistiques du XXe siècle.


Commissariat :
Jeanne Brun, Directrice adjointe en charge des collections du Centre Pompidou – MNAM
Jean-Max Colard, Chef du service de la parole du Centre Pompidou

↑ Robert Delaunay, Manège de cochons, 1922 – Centre Pompidou, MNAM-CCI Bertrand Prévost Dist. GrandPalaisRmn © Domaine public

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